Paroles de chansons


Album : « Indécensualité »

Merci yaourt

Merci yaourt
Pendant les pannes d’inspiration
Merci yaourt
De m’aider à faire des chansons
Merci yaourt
Quand les mots sont barrés trop loin
Merci yaourt
De remplir la piste témoin

Nature
Aux fruits
A la confiture
Au lait de brebis
Brassé
Sucré
Au lait entier
Aromatisé
Bio
Saveur banane
Avec des morceaux
Au sucre de canne

Mixés
Au caramel
Velouté
A la fleur de sel
Bulgare
Ou Russe
A boire
Au bifidus
Crémeux
Au soja
Onctueux
Au Chocolat

Merci yaourt
Pendant les pannes d’inspiration
Merci yaourt
De m’aider à faire des chansons
Merci yaourt
Quand les mots sont barrés trop loin
Merci yaourt
De remplir la piste témoin

Au fructose
A la grecque
Sans lactose
Aux fruits secs
Au miel
Saveur vanille
Au lait de chamelle

Obsédé textuel

Refrain
J’aime les cas res… les cas rescapés
J’aime les biz… les bizarreries
J’aime les fes… les festivités
J’aime l’été ton… l’été tondre ta prairie
J’aime l’habit… l’habitude d’écrire
J’aime le cu… le cumul des sourires
Je ne suis qu’un de ces s’ob… ces s’obsédés textuels

Couplet 1
Ma grand-mère paternelle
La mère de mon père
Que j’aimais bien
Qu’aimait bien picoler
Qu’aimait bien rigoler
Répétait :
« Les jeux de mots laids
Font les gens bêtes.
C’est aussi vieux que le bois de Boulogne
Mais ça n’a pas les branches aussi longues.
Quoi de neuf ? La moitié de dix-huit !
Et encore un repas
Que les boches n’auront pas ! »

Des milliers de fois je l’ai entendu
Et rien que de l’évoquer
Ça me fait toujours le même effet
Mais aujourd’hui…

Refrain

Pont (idem refrain)

Couplet 2
Ma grand-mère maternelle
La mère de ma mère
Que j’aimais bien
Grenouille de bénitier
Corps et âme dévouée
Me sermonnait :
« Ne touche pas à ton zizi c’est sale.
Le Bon Dieu te regarde.
Il y a deux choses dans la vie que tu ne dois jamais faire :
Jouer de l’argent et faire de la politique.
C’est donner ton âme au diable
Et courir à ta perte. »

Alors j’ai goûté à peu près
Tout ce qui pouvait me donner du plaisir
Aussi loin que je pouvais
L’addiction, les conduites à risque, je connais
Mais maintenant…

Refrain X 2

Deux

Les yeux brillants de l’une vastes miroirs d’azur
Reflets de l’insouciance se tournent vers le futur
Ses jolies lèvres avides vierges de toute gerçure
Rendent amoureux le vent son cœur est sans blessure
Je pense à elle
Je m’endors sous ses ailes

Mais elles sont deux
Si différentes semblables en même temps
Oui elles sont deux
Incandescentes je redeviens enfant

Dans le regard de l’autre se lit l’expérience
D’une femme mûre où la vie a signé ses quittances
De fines rides moisson d’un épuisant labeur
Sur ce visage de mère n’altèrent pas les couleurs
Je pense à elle
Je m’endors sous ses ailes

Mais elles sont deux
Si différentes semblables en même temps
Oui elles sont deux
Incandescentes je redeviens enfant

Dans les veines de chacune coule le même sang
L’une est le fruit de l’autre c’est la mère c’est l’enfant

Mais elles sont deux
Si différentes semblables en même temps

Le soir seul dans le noir quand tarde le sommeil
J’illumine mon histoire de ces deux grands soleils

La chanson de Poucet

Sitôt que j’ai compris
Qu’t’allais nous zigouiller
Les couronnes de tes filles
Je les ai remplacées
Par les bonnets blancs
Que mes frères portaient
Ce sont tes enfants
Que tu as égorgés

Refrain
Monsieur l’ogre voulait nous attraper
Monsieur l’ogre rêvait de nous manger
Monsieur l’ogre tu es bien attrapé
Monsieur l’ogre, monsieur l’ogre
Nous t’avons fait marcher

T’étais tellement furieux
Avec ton couteau pointu
Et tes bottes de sept lieues
T’as couru t’as couru
T’es tombé à pic
Pendant qu’tu ronflais
Tes bottes magiques
Je te les ai piquées

Refrain

Pendant que mes frères
Rejoignaient nos parents
J’allais voir ta commère
Lui dire que des brigands
Réclamaient ton or
Pour te libérer
Je garde ton trésor
Et toi tu es ruiné

Refrain X2

Dans les salles d’attente

Ça fait pas cinq minutes que j’poirote sur mon siège
Si tu crois que j’ai pas repéré ton manège
Dès que j’ai pénétré dans la pièce
Après le m’sieurs-dames » de politesse
C’est sur toi qu’mon regard
S’est posé

Sur la table de salon au milieu des revues
Pour une pub de parfum tu poses à moitié nue
Tes yeux incandescents m’déshabillent
M’invitent à goûter ton corps vanille
C’est sur moi qu’ton regard
S’est posé

Refrain
Dans les salles d’attente
Y’a des tas d’jolies filles qui posent
Entre mots fléchés horoscope et courrier du cœur
Dans les salles d’attente
Y’a des magazines qui proposent
Sur papier glacé la syncope ou l’arrêt du cœur

L’air de rien j’fais celui qui s’plonge dans son bouquin
Mais tes dessous fripons et ton sourire coquin
M’attirent j’ai envie c’est pas très sage
De te prendre et d’arracher ta page
C’est vers toi qu’mon désir
S’est tourné

J’sens mon pouls qui s’emballe et monter ma tension
J’vais avoir l’air de quoi à la consultation
Faudrait p’t’être que j’retire mes lunettes
Pour chasser ton image de ma tête
C’est vers moi qu’ton désir
S’est tourné

Refrain

C’est à moi de passer joli flirt fugace
Mais je sais bien qu’un autre viendra prendre ma place
Tchao j’t’abandonne c’est pas très chic
A ton univers photogénique
Entre nous une page
Est tournée

Refrain

Ok ! Olé ! Holà !

Tu m’as présenté ton père ok
Et j’ai juré sur la bilbe ok
Ok, ok, ok
Tu m’as viré de tes rêves ok
Mais t’as gardé les carats ok
Ok, ok, ok

J’te dis ok
J’te dis ok
J’te dis ok, ok, ok

J’ai pas compris ce qu’a fait olé
Que j’reste seul sur la piste olé
Olé, olé, olé
Tu m’as laissé dans la guigne olé
Condamné mon cœur au bagne olé
Olé, olé, olé

J’te dis olé
J’te dis olé
J’te dis olé mais j’pourrais t’dire holà

L’jour où tu m’as fait cocac holà
J’n’ai pas supporté le choc holà
Holà, holà, holà
Je n’ai plus grand-chose à pergue holà
Ne reviens plus sur ma tombe holà
Holà, holà, holà

J’te dis holà
J’te dis holà
J’te dis holà mais j’pourrais t’dire ok

Voy(ag)eur

Par la fenêtre de sa cuisine
J’aperçois mademoiselle Carine
Petite brune à la fleur de l’âge
Qui danse en faisant son ménage
En petite culotte et soutif
C’est au carnaval de Rio
Qu’elle me transporte ou à Récif
Avec sa serpillère et son seau

Refrain
Ajoute la lettre « a »
Et puis aussi la lettre « g »
Et alors tu verras que le mot voyeur
Devient voyageur

La baie vitrée de son salon
Me dévoile monsieur Léon
Grand costaud blond fort sympathique
Quand il fait sa culture physique
En marcel et slip kangourou
C’est à Mykonos ou Cythère
Qu’il m’introduit ou à Corfou
Avec ses poids et ses haltères

Refrain

Au travers de sa véranda
Hum j’apprécie madame Vanda
Sexagénaire aux cheveux d’or
Qui soigne ses plantes carnivores
En juste-au-corps et bigoudis
C’est tout là-bas en Équateur
Qu’elle m’entraîne, en Amazonie
Avec son vaporisateur

Refrain

Par la fenêtre de mon bureau
Mamzelle Carine, madame Vanda
Monsieur Léon ne voient que moi
Quand je répète mon numéro
Je les invite à Las Vegas
Avec ma canne et mon chapeau
Sur la scène du Caesars Palace
En bas résille et talons hauts

Voyageur

Lilas

Ma toute douce ma féline
Toujours à mes côtés
Ma toute mousse svelte et fine
Amour muscles racés

A pas de velours tu te déplaces
Tu n’as jamais connu de ta race
Les origines mais tu as su rester
Si jolie et fine si belle et élancée

Ma petite boule aimée
Aux poils blancs et gris
Cela fait quinze années
Que tu es entrée dans ma vie

Petit à petit ma douce aimée
Je n’ai pu résister
A tes caresses
Tes regards pleins de tendresse
Tes câlins tout contre moi
Quand ma vie était tout en bas

Tu es mon médicament ma tempérance
Mon calmant ma résilience

Quand nos regards se croisent
Quel réconfort
Moment suspendu d’extase
Contre la violence du dehors

Tu t’abandonnes contre mon corps
Sans principe en toute confiance
Quel cadeau quel résonance
Quelle revanche contre le mauvais sort

Tu resteras toujours ma chance
Jamais je n’pourrais oublier
Tout l’amour que tu m’as donné
Posée là désintéressée

Lilas toujours je t’aimerai

Grivoise Paillarde

Myope et presbyte
Allait chez Afflelou
Où elle habite
Et les règles elle s’en fout

Croit en l’œuvre ét-
-ernelle du tout-puissant
Pomme, serpent, prophète
Oui, le vrai testament

Refrain
Grivoise c’est son prénom
Et Paillarde son nom
Une gaillarde un peu louche
Qu’aime les métiers de bouche
Ils disent qu’elle loue ses charmes
Mais elle charme les loups
Qu’elle est pire que Satan
Mais elle s’attend au pire

Aime les femelles à poils
Lapine, chatte et chienne
Les bonnes bestioles anal-
-gésiques soulagent sa peine

Refrain

Devenue love and peace
A l’arrêt de ses peines
Elle met à l’appendice
Sa fantastique dégaine

Refrain x2

Ma passagère (Victor-Emmanuel Vidal)

Dans la rue je te suis
Par beau temps, sous la pluie
Je t’envoie un message
Un sourire au passage
Tu m’accordes un regard
Je t’aborde sans retard
Sur le grand boulevard
Le temps se fait rare

Ma passagère
Habillée de tonnerre

Architecte d’espoir
A tes yeux je veux croire
Je te conte une histoire
A entendre et à voir
Le train quitte la gare
Ni trop tôt, ni trop tard
Tu demeures avec moi
De la journée au soir
Et aux cris de minuit
Le destin au beau fixe
Mon intime passagère
N’a plus d’air solitaire

Ma passagère
Habillée de tonnerre

C’est à Verlaine que je pense

C’est à Verlaine que je pense,
Souvent quand m’écorchent les mots,
A son haleine, à ses présences
Qui me tournent autour,
A ses mots, ses démons,
A ses maux, ses émaux, ses émotions.

Ses émotions parées de grâce,
Ses émois pudiques et charnels.
L’essence des passions qui passent
Langueur, luxure, matrone, pucelle.

Des dames, jeunes hommes, maîtresses, amants,
Partout couchés comme des empreintes,
Le corps de l’autre toujours prégnant,
Et, ce désir fou de l’étreinte.

Couleurs, senteurs, rumeurs détonnent,
M’aveuglant de Pierrots la lune,
De clowns, de pitres, Sapphos gloutonnent,
Chevelures folles, blondes, rousses, brunes.

Et ce squelette taciturne
Impertinent, impénitent,
Sur la facétieuse Saturne
Qui a tout son temps
Et m’attend…

Émoticône

Refrain
Une pêche au corps à cœur,
Une pêche au cœur à corps.
Tu as pécho mon corps, mon cœur
Dans ce romantique décor.
Nous aimons et haïssons ce bonheur
Sans oser dire encore.

Couplet 1
Petit singe avec ses mains
Qui garde ses yeux masqués.
Petit singe qui tient sa bouche
Pour d’avance s’excuser,
Ou qui se prend la tête
D’une manière consternée.
J’aime tes émoticônes
Comme les traits fins de ton visage,
Eclats de rires qui sonnent
Et font fi de nos âges.
Comme maison de retraite
Je te propose nous deux.

Couplet 2
Cupidon n’a que faire
De nos empêchements.
Paradis ou enfer,
Ce troisième testament
Nous venons de l’écrire
A la force de nos silences,
Tête baissée
Tu fonces vers ta vérité.
Quand les dés sont lancés,
Même si ça sent le raté.
Comme moi tu maîtrises
Les vagues de l’ambivalence.

Couplet 3
Je garderai pour toi
Ce que tu as lu dans mes yeux.
Je ne te demanderai pas
Ce que tu manges, ce que tu veux.
Tu es ma plus-value,
La résurgence de ma flamme.
Je ne dirai plus mon cœur,
Ma puce, promis sans détour.
Prions que nos distances,
Nos habitudes, nos carrefours
Passent par nos résiliences
Et vive notre amour…

Rien que pour moi

Tes yeux étonnés grands ouverts,
Tantôt gris-bleus, tantôt gris-verts…

Tes yeux étonnés grands ouverts,
Tantôt gris-bleus, tantôt gris-verts,
C’est l’été qui se joue de l’hiver,
C’est le ciel qui embrasse la mer,
Rien que pour moi !

Tes joues, ta bouche, tes mimiques,
Tes dents nacrées et la musique,
De ton souffle , de ta voix, de tes rires,
Tes mots souples, tes mots vrais, tes soupirs,
Rien que pour moi !

Sur ton épaule dénudée,
Ta chevelure délurée,
Le parfum de la vie sur ta peau
Et ce grain de beauté dans ton dos,
Rien que pour moi !

Tes yeux étonnés grands ouverts,
Tantôt gris-bleus, tantôt gris-verts…


Album « J’ai tant chanté »

Dis bonjour à la dame

Paroles : Prosper Proper / Alain Leclercq
Musique : Prosper Proper / Alain Leclercq

Eh papa tu penses quoi de l’avortement
De la pilule et de la peine de mort d’antan ?
C’est un crime d’avorter mon enfant
C’est justice de tuer tous les méchants

Et pourquoi m’avoir fait baptiser
Alors que toi-même tu ne crois pas en dieu ?
Dans la famille ça s’est toujours fait
Et au cas où on n’sait jamais c’est toujours mieux

A quoi ça sert de te ruiner pour payer
La caisse qui te permet juste d’aller bosser ?
C’est quand même le tout dernier modèle
Avec options temps partiel, masque et gel

Est-ce qu’à l’avenir pour marcher plus vite
On devra tous porter des chaussures électriques ?
Tu ferais mieux d’abord de penser à travailler
Pour plus tard avoir un vrai métier

Est-ce que tu crois que le Père Noël
M’apporterait des implants pour ma cervelle ?
Bien sûr et si t’es sage t’auras même le plus gros
Des super phénix en Lego

Où est passée maman je ne la reconnais plus
Ses seins ont doublé et t’as pas vu son … ?
Dis comment tu parles de ta mère
Pour moi c’est la plus jolie de toutes les miss univers

Eh papa toi qui sait tout sur la France
C’est quoi cette mode de la distanciation physique ?
Ça veut dire mon enfant qu’on s’aime à distance
Ou avec nos portables et ça c’est plutôt chic

Eh papa toi qui est toujours le plus fort
A quoi ça te sert d’avoir une zone de confort ?
Ben mon enfant dans ce monde de chacals
Pour réussir faut aimer se faire mal

Eh papa pourquoi c’est mal d’être sans dent ?
Pour être premier de cordée il faut faire comment ?
Mon enfant l’argent ne fait pas le bonheur
Mais plus t’as de pognon et moins tu meurs

Notre histoire

Paroles : Leclercq
Musique : Leclercq / Dabas

Elle est déjà couchée
Tournée de son côté
Tu sais qu’elle ne dort pas
Tu mesures la distance
T’imagines ce qu’elle pense
Et c’est tant pis pour toi
Tu sais bien que sa force
Quand saigne son écorce
Que t’as froissé ses ailes
C’est de faire comme si
T’étais plus dans sa vie
Et d’être encore plus belle

Refrain

On la connaît
C’est notre histoire
Le long d’la route y’a deux trottoirs
On n’est pas toujours sur le même
Du moment qu’on va dans l’même sens
Faut seulement qu’y en ait un qui pense
A traverser pour dire je t’aime

Elle est déjà levée
Tu l’entends fredonner
Une chanson de Cabrel
T’allumes une cigarette
T’as vraiment l’air trop bête
Et c’est tant mieux pour elle
Tu sais bien que sa force
Quand saigne son écorce
Que t’as froissé ses ailes
C’est de faire comme si
T’étais plus dans sa vie
Et d’être encore plus belle

J’ai pas le blues

Paroles : Alain Leclercq
Musique : Prosper Proper

Pourquoi j’suis bien dans mes baskets
Qu’j’ai pas l’moral dans mes chaussettes
Pas d’araignée qui s’traine dans ma tête
En tissant sa toile d’angoisse ?
Même mon chien mange toutes ses croquette

J’essaie l’exta et les amphets
J’m’approche trop prêt des r’bords de f’nêtres
Comment faire pour avoir la poisse ?
J’ai déjà enterré trois psys
Tous les trois morts d’apoplexie
Vingt-trois ans de psychanalyse
Pour comprendre que dans mes valises
Y’a du tout bon, du rigolo
Un costume de clown pour Rio
Pas de requiem mais d’la samba
Pas de marche funéraire mais d’la salsa

J’aurais voulu être un artiste
Pour pouvoir pleurer qui je suis
Faire des scandales et des caprices
Mais c’que j’préfère c’est les biscuits
Avoir un contrat sur ma tête
Trembler de peur subir l’ennui
Des peines de cœur qui se répètent
Mais chaque jour la vie me sourit
J’aurais voulu être un bandit traqué
Et pisté par les schmitts
The King of the téci
Gros gun, nitro et dynamite
Ecrire mon autobiographie
Pleine d’anecdotes glauques et sordides
Mais même sur les photographies
Je reste souriant et candide

Je rêve d’un ennemi juré
Qui me persécuterait à gogo
Me retrouver devant des jurés
Pour un casse dans un casino
Rester prostré pendant des heures
Une boule au ventre irraisonnée
Mais comme me dit souvent ma sœur
Avec toi qu’est-ce qu’on peut s’marrer
Sauter d’l’avion sans parachute
Plonger au milieu des requins
Marcher sur les pieds d’une brute
En attendant j’me sens trop bien
Pourquoi j’suis bien élevé
Diplômé, courtois et discret
Seules deux passions rythment ma vie
La compassion et l’empathie

J’aurais aimé tourner en rond
Dans mon bocal à cornichons
Mais j’suis heureux comme un poisson
Dans l’eau de mes larmes de ronchon
Me sentir un oiseau en cage
Pressé et privé d’horizon
Nouveau mais je ne suis l’otage
Que d’une prison en carton
J’ai placé tous mes ronds en bourse
En attendant d’être ruiné
Voilà-t’y pas qu’mes actions
Ont vu leurs valeurs s’envoler
J’ai une belle femme un beau métier
Une belle maison et l’bonheur
J’arrive pas à m’déprimer
A devenir un vrai looser

Même musicalement j’ai pas l’blues

Concubain

Paroles : Alain Leclercq
Musique : Monkey’s Studio

Nous rêvons mon amour
De décrocher la lune
De bloquer sur toujours
La roue de la fortune
Doute que doute
Se sont mêlées nos routes
Riantes et musicales
Dansantes et tropicales

Refrain

Je suis ton con con
Con cul cul concubain
J’écume les bars et tôt
Ou tard à Santiago
La Havane ou Cuba
Nous ferons un tabac
Je suis ton con con
Con cul cul concubain
Concubain

Pour toi c’n’est jamais trop
Et sur ta peau sucrée
Même si Fidèle Castro
Je suis ton grand café
Ton désir de havane
A ouvert grand mes vannes
Quand l’allumette s’enflamme
J’ai toujours la banane

Non ce n’est pas sale ça
Lorsque s’effleurent nos peaux
Et de faire à Cuba
Cacao j’ai le pot
Petite souris conga
Je suis la queue du chat
Boléro et rumba
Mambo ou Cha-cha-cha

Résilience

Paroles : Charlène Lohez / Alain Leclercq
Musique : Charlène Lohez / Alain Leclercq

0n a coupé ma cime
Mais je vis me déploie
Et passe de victime
A libre de mes choix
Mes cicatrices rebelles
S’avisent parfois encore
Mais elles sont propres et belles
Et cousues de fil d’or
L’amour et le pardon
Pour nos deux grands soleils
Cultiver le rebond
Et chercher la merveille
Aimer dans la gaieté
Et de toi le respect
De nos rires panser
Nos enfances blessées

Refrain

Reste à mes côtés mon cœur
Il y a tant à vivre ailleurs
En ce monde batailleur
La la

Je sombre et demeure
Mais jamais ne me noies
L’herbe coupée sous mes pieds
Repoussera à l’été
Les soirs froids de l’hiver
Des grises résonances
Un jour seront derrière13
Deviendront souvenances
Accepte ce qui est
Laisse aller ce qui était
Possible est le bonheur
Pas moins que le malheur
Des forces déployées
Et puis les traverser
Briser pierre qui dort
Surgit des éclats d’or

J’ai tant chanté

Paroles : Alain Leclercq / Marc Vorchin
Musique : Marc Vorchin / Alain Leclercq

Tu ne réponds plus jamais
A mes appels mes textos
Et puis tu m’as bloqué
Sur les réseaux sociaux

Refrain

Je pensais te séduire
Avec mes instruments à vent
Te faire danser et rire
Mais ça, c’était avant

Alors j’ai fanfaronné
Pour que tu vives ma chanson
Plutôt que de claironner
J’aurais mieux fait d’souffler dans un violon

On m’avait promis
Que tu étais trop bonne
Alors j’me suis permis
De sortir mon trombone
Mais j’ai vécu l’enfer
J’me suis r’trouvé trop bête
Même quand je t’ai offert
L’amour de ma trompette
Et j’ai enfin compris
C’était devenu clair et net
Que jamais de la vie
Tu ne voudrais d’ma clarinette
Et en plus tu m’as passé un méchant saxo
Oh flûte alors !

De la musique de chambre,
De la guitare, s’il te plaît,
Laisse-moi te jouer même en chaussettes
Donne une dernière chance
A mes notes de te caresser
Sans tambour ni trompette

Une rose fanée

Paroles : Alain Leclercq
Musique : Cyril Dabas

En désespoir de cause
Notre cause est perdue
Je mise sur l’oubli
Les jeux sont faits rien ne va plus

Je te laisse ces années
De musiques et de danses
Ces tourbillons d’extase
Ces rondes de démence
Je laisse au pied du lit
Plus qu’à demi défait
L’unisson des soupirs
Tant de fois répétés

Je rejette en arrière
Le futur avorté
Du petit garnement
Que t’as jamais porté
Je range mes illusions
Dans le coffre à jouets
Je balaie d’un revers
Mes attente figées

Ce mélo qui nous sèche
Est tout à fait banal
Le coup des feuilles mortes
N’a rien d’original
Mais d’amour et d’eau fraîche
Passer au gardénal
J’aurais jamais cru
Que ça faisait si mal

C’est à toi de partir
Et c’est moi qui m’enfuie
Je te laisse nos délires
Nos galères nos folies
Ce petit grain de riz
Qu’on a bâti
Je dépose à tes pieds
Une rose fanée
Une rose fanée
Une rose fanée

Permaculture

Paroles : Alain Leclercq
Musique : Leclercq / Monkey’s Studio

La la la la la la la s’inspirer

L’eau de pluie récoltée dans l’bassin
Alimente l’arrosage du jardin
Les déchets de cuisine compostés
Remplacent le terreau et l’engrais
Conserver l’énergie, la recycler
La faire circuler, l’optimiser

Cultures adaptées
Et diversifiées
Recyclage des déchets
Arrosage raisonné
Respect d’l’environnement
Et des êtres vivants
Un mode de vie
Une philosophie

L’odeur de la carotte repousse la teigne du poireau
Et celle du poireau éloigne la mouche de la carotte
Le bel œillet d’inde protège les pieds d’haricots
Betterave et laitue s’entendent avec l’échalote
Épinard et salade apprécient l’ombre du chou
Quand le haricot s’enroule autour du maïs doux
Les plantes aromatiques et leur très forte odeur
Protègent le potager de nombreux ravageurs

La la la la la la la s’inspirer

Un écosystème protégé
Respectant la biodiversité
Des surfaces optimisées
Une terre jamais retournée
L’eau et le soleil sont nos alliés
Pas d’insecticide, pas d’engrais

J’attire les insectes
J’accueille les oiseaux
Toutes les petites bêtes
Qui font le boulot
Vivent les vers de terre
Et les engrais verts
Je stocke l’eau de pluie
J’ai trois poules aussi

La la la la la la la s’inspirer
De la nature

Sieste

Paroles : Leclercq
Musique : Leclercq / Dabas

Dans l’après-midi d’un été
Allongée
Assoupie, dénudée
Bronzée
Tu souris aux anges et
Aux fées
Qui te supplient de rester
Encore rêver

Refrain

Et moi j’tourne dans ton ciel
Toujours plus près d’ton soleil
P’t’être bien qu’j’vais griller mes ailes
Griller mes ailes

Tu te tournes dans ton sommeil
Les draps glissent
Sur tes monts tes merveilles
Tes délices
Dans tes songes y’a des jeux
De malice
Des feux de joie et des feux
D’artifice

Tu sors mon cœur de ta torpeur
Insouciance
Tu soupires tu t’étires
Nonchalance
Dans ta tête y’a des mouettes
Qui dansent
Tu me dis viens dans le lit
Méfiance

La tempête

Paroles : Leclercq
Musique : Leclercq / Dabas

Enfin sorti de l’ascenseur
De la réussite sociale
Sur le catamaran
De mes passions musicales
Je navigue bon an mal an
Avec des bas et des hauts
Bien à l’abri des vents
Sans souci de la météo

Refrain

Puis il y a la tempête
Je vois mon vélo passer
Une fichue tempête
Les jouets de mes enfants voler
Père-noël, petite souris,
Les décors d’Euro-Disney
La belle au bois endormie
Dégager comme une fusée

Je prends ma vie en pleine face
Tous les miroirs ont sauté
Plus de repère, plus de trace
Non plus d’électricité
Poussière d’espoir dans l’espace
Les fils du confort coupés
Meurtri et libre et vivace
Et l’inconnu comme projet

Marie fabrique des bulles

Paroles : Leclercq
Musique : Dabas

Endormi, sur le lit de mes feuilles mortes
Chaque nuit, Marie vient frapper à la porte
De mes rêves tourmentés, demande de mes nouvelles
Me confie ses secrets pour une vie plus belle
Marie a pour mission de me protéger
Regarde derrière, en bas, dessus, sur les côtés
Dit toujours les mots bons qui vont me rassurer
Les battements de son cœur me suffit d’écouter

Refrain

Elle fabrique des bulles
D’air, sourire et lumière
Promesse d’une vie meilleure
Elle fabrique des bulles
La souffrance c’est hier
Aujourd’hui le bonheur

Chaque belle âme dans le noir, une bulle elle lui fabrique
De bonheur et d’espoir, chacun son mot magique
Elle inscrit chaque nuit sur le grand parchemin
Avec ses mots Marie, qu’il fera beau demain
Marie travaille beaucoup, ne fait pas de cadeau
Pour qu’ils se frottent entre eux dans un trou met les cons
Un trou de réflexion spécial pour les bobos
Un trou pour les méchants qui sont loin d’être cons

Depuis la nuit des temps Marie est toujours là
Nous ne nous voyons pas, nous ne nous touchons pas,
Nous n’avons pas de « où », de « quand », ni de « comment »
Du moment que nous sommes là au même moment
Marie me dit qu’il n’y a qu’avec moi qu’elle échange
Qu’elle ne sait pas pourquoi et trouve cela étrange
Si je disparaissais, elle retournerait la Terre
Pour me retrouver, prête à partir en guerre

Endormi, sur le lit de mes feuilles mortes
Chaque nuit, Marie vient frapper à la porte
De mes rêves tourmentés, demande de mes nouvelles
Me confie ses secrets pour une vie plus belle
Et puis Marie s’en va, comme elle est arrivée
Me dit qu’elle reviendra, si je suis en danger
Et puis Marie s’en va, et là je me réveille
Apaisé chaque fois, sens et cœur en éveil